Sophie Sainrapt, née à Neuilly-sur-Seine vers 1960, suit un parcours singulier en commençant par des études de droit et un DEA en Études Politiques, avant de se tourner vers les arts plastiques. De 1988 à 1994, elle se forme à la peinture et à la sculpture sous la direction d’Hashpa et d’Alain Marie, où elle découvre sa véritable vocation artistique. Son œuvre se concentre principalement sur la représentation du corps féminin, qu’elle explore à travers le crayon, le fusain et divers matériaux liquides.
En 1999, Pelloille l’initie à la céramique, ce qui ouvre une nouvelle dimension dans son travail. Sa pratique artistique s’oriente de plus en plus vers le nu, la sensualité et l’érotisme. Au début des années 2000, elle découvre le monotype grâce à Pascal Gauvard et Nicolas du Mesnil du Buisson, fondateurs de l’Atelier Pasnic. Cette rencontre stimule son imagination, et elle expérimente diverses techniques de gravure. Elle réalise alors son premier ouvrage de bibliophilie en gravant les poèmes érotiques de Verlaine. S’ensuit la création d’une vingtaine de livres d’artiste, principalement inspirés par la poésie érotique.
Sophie Sainrapt se distingue par l’utilisation de couleurs vives telles que l’orange, le pourpre et le jaune indien, qui viennent sublimer ses représentations du nu féminin. Son travail est régulièrement exposé en France et à l’étranger, et ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques.
En 2013, l’exposition « Le printemps des femmes » marque un tournant dans sa carrière, en lui permettant de collaborer avec « L’œil de la femme à Barbe » et de rencontrer Zhang Lala, qui devient son agent pour la Chine. En 2017, son travail est présenté à Pékin dans le cadre de l’exposition « L’Est éveillé, l’Ouest émerveillé », un événement qui inspirera un voyage extraordinaire en Transsibérien et en cargo, raconté dans un livre coécrit avec son mari Pascal Aubier.
En septembre 2022, Sophie Sainrapt débute une collaboration à quatre mains avec Emmanuelle Renard, qui se concrétise par l’exposition “Disparates” à la Galerie Terrain Vagh, un hommage à Goya. Cette collaboration se poursuit pendant deux ans, et se conclut en 2024 par une nouvelle exposition dans la même galerie, célébrant la richesse de leur travail commun.
En 2023, la Rare Gallery à Paris lui consacre l’exposition “Noir Blanc Bleu”, et une rétrospective de ses œuvres de 2003 à 2023 est présentée au centre d’art Jean Prouvé d’Issoire.