fbpx

Jean-Claude Bobin

Jean-Claude Bobin est né à Puteaux en banlieue parisienne le 8 août 1943. Depuis 1940, sa famille avait quitté Bordeaux où songrand-père et son père exerçaient leur profession de charpentiers de marine et pratiquaient le dessin en amateurs. Âgé de 8 ans, ilsouffre d’une affection qui l’empêche de marcher ; ses parents le munissent alors de papier et de crayons de couleur et il se met àdessiner les objets qu’il voit depuis son lit. C’est la naissance d’une vocation précoce. De 13 à 17 ans, il suit à Neuilly s/Seine le cours d’art Martenot* puis il entre à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

* Pédagogie de Madeleine Martenot basée sur l’éveil des sens et l’harmo- nie du geste, initialement appliquée à l’apprentissage de la musique puisaux Arts Plastiques en 1932 par sa sœur Ginette Martenot.

Pendant ses études, il fait de nombreux séjours dans le sud de la France. Il utilise des couleurs vives, s’in- téresse aux effets de la lumière, reprend le style des Impressionnistes dans une esthétique de la rapidité et du flou d’une viscérale impétuosité. Il complète également son éducation par de nombreux voyages en Italie et étudie les œuvres des grands maîtres de la Renaissance européenne. Il commence à travailler la perspective, l’anamorphose et la composition.

En 1969, il expose deux grandes toiles : un St Jean baptiste de 3 m. de large à l’Hôtel de ville de Puteaux et au Salon des Indépendants du Grand Palais à Paris, un St Sébastien de 2,20 m. de haut – œuvre inspirée de l’opéra de Debussy Le martyr de St Sébastien. Il dit de lui-même qu’il est un mystique sans Dieu…
Un contrat de trois ans lui est proposé alors par la galerie Émile Walter/Caravan (New-York – Paris) où il connaîtra le succès.

En 1972, il réalise La Contestation, un plafond circulaire de 36 m2 avec anamorphose et déformations de perspective qui sera accroché à 8 mètres de hauteur sous la coupole du Grand Palais pour le 83ème Salon des Indépendants de Paris. L’invitation à l’exposition est accompagnée d’un texte de Lautréamont.
Pour l’édition suivante, il fait une proposition qui lui sera refusée.

Il met alors un terme à son activité d’expositions pour se consacrer – loin du public – à la création, plus particulièrement à l’œuvre spatiale Le cube en boule sur laquelle il travaillera jusqu’en 2016 sans jamais la voir exposée, ni même érigée.
A partir de 1973, il travaille dans un atelier de décors de théâtre et enseigne dessin et peinture dans une école d’art.

En 1976, il répond à un appel d’offre du Ministère de la Culture pour la restauration à la « colle de peau » des guirlandes Louis XVI de la salle des gardes du Château de Compiègne. Suivront alors de très nom- breuses commandes publiques et privées pour des chantiers de restauration et de décoration, jusqu’en 2005.

Pendant cette période, il s’engage dans l’enseignement, réalise portraits et paysages, pratique l’aquarelle et travaille toujours sur Le cube en boule.
De 2005 jusqu’à son décès en 2021, il se consacre surtout à sa ville natale Puteaux. Ses parents y avaient tenu l’hôtel Floride rue Jules Guesdes et avaient été expropriés en 1980, lors de l’implantation du quartier d’af- faires de La Défense. Bobin se fait historien de sa ville et en peint l’histoire et les changements. Plusieurs de ses œuvres, acquises par la municipalité, sont à découvrir au Musée de la Section d’Or.

Il décède le 4 mai 2021 à 78 ans.

Le cube en boule ou La Contestation – 1972/2021 >

Construction à 5 côtés d’une hauteur totale de 7,5 mètres sur 6 mètres de large ; chaque face est composée de 10 panneaux d’1,5 mètre de haut sur 3 mètres de large. Chaque face du cube présente la contestation et la révolte dans les différentes expressions de l’existence humaine : l’art, l’amour, la politique et la religion. La révolte se répand dans toute l’humanité.

Le panneau externe de la face arrière a été laissé libre pour un sponsor éventuel.

Artiste :

Jean-Claude Bobin