Éclats d’Art capital à Paris
Par Christian Noorbergen
Au cœur de Paris, à deux pas de l’Institut du Monde Arabe, la petite et grande galerie Terrain Vagh sacre à tout va les multiples facettes d’un fascinant Paris pluriel, parfois secret, parfois inattendu, et toujours lumineux. Pari gagné, tant les peintures et photographies d’hier et d’aujourd’hui montrent une capitale toujours à redécouvrir. Des livres rares et méconnus sont également présentés par Moufida Atig, responsable de la galerie et du choix éclectique des œuvres présentées. On redécouvre ainsi, via Les Éditions du Mécène, les passages couverts de Paris, ou l’avant Hausmann. Notre galeriste n’oublie pas la céramique, matière d’art du lieu, avec quelques superbes pièces d’Alain Vagh ou de Lou Hubert.
Une grande peinture d’Arthur Djoroukian impressionne, montrant Notre-Dame en flammes, dans une sidérante déflagration solaire et fantomatique. Plus intemporelle, une œuvre de Régis Pettinari réveille le charme d’un Paris nostalgique de ses années romantiques.
Une grande création photographique de Bérine Pharaon dégage un ciel d’immensité en contrepoint d’une Tour Eiffel fragile et presque ténue, en regard d’un lourd bâtiment quasiment secret d’où se détachent de féminines présences de bronze.
Des collages drolatiques de Mylène Vignon, Paris Paris, décalés et énigmatiques, sont en vis-à-vis de denses peintures de notre ami Tony Soulié, grande pointure de l’art de notre temps. « Je redessine avec mon propre regard. Quand je peins, je ne raconte pas l’histoire de la ville. Ces couleurs sont les miennes, ce que j’ai ressenti. C’est pour ça que certaines n’ont rien à voir avec la réalité. »